La brume lentement dépose son ombrage Sur la plaine autrefois mouchetée de couleurs Je découvre ta peau couverte du voilage Qui éloigne de moi tes pensées et ton coeur
Elle progresse et t'enrobe de sa tendre moiteur Murmurant des mots doux à ton âme conquise Saluant d'un baiser nos amours qui se meurent Elle pousse tes pas d'une légère brise
Mais le soleil un jour de ses rayons ardents Transpercera le voile qui vous servait de nid Vous périrez traîtresse ainsi que votre amant Il ne demeurera de vous que quelques pluies
Je poserai alors mes doigts sur la verdure J'enroberai ma peau d'un nectar de rosée Puis je retrouverai la sublime aventure De nos corps, de nos lèvres, de nos âmes mêlées.