George à Nohant
Un tout petit village, au cœur de mon Berry,
Un célèbre écrivain résidant à Nohant,
Une femme étonnante, de par son esprit
Une amante si libre aux souvenirs d’antan
Une belle herboriste, aimant ses champs, ses bois,
Qui ne résista pas à l’appel du pays,
Cette vallée si sombre, au cœur de ses émois,
Que George baptisa Vallée Noire, à Paris.
Elle y eut ses enfants, elle y eut ses amis :
Le peintre Delacroix, Marie, Liszt ou Flaubert,
Ceux qui allaient, venaient, le couvert étant mis,
Puis après le souper, l’on y donnait concert.
Chopin y composa ses plus belles musiques,
Elle était son hôtesse, aimait à l’écouter ;
Le siècle était alors aux âmes romantiques,
Musique et théâtre voyaient passer l’été.
Et la vaste demeure accueillait quelquefois
Musiciens d’alors, vielleux, cornemuseux,
Venus donner aubade en bourdons et hautbois
Des vieux airs du pays, à la Dame des lieux...
La nuit, elle écrivait. De minuit à l’aurore,
L’ imagination courait sur le papier :
Les bessons, les Mauprat s’en souviennent encore
Et la Fadette aussi, tout comme le meunier...
George aimait les oiseaux, les plantes, la Nature,
Tout en étant du siècle authentique témoin ;
Elle repose ici, et son « Laissez Verdure »
Atteste de son choix, ne le refusez point !
Laissez au Panthéon toute sa gloire immense,
Laissez là les Hugo, astres au firmament...
Mais respectez ici, cette femme qui pense
Que son dernier repos se doit d’être à Nohant.