Une route noire où le ciel s’éteint : Une silhouette, un couple en souffrance, Deux vies labourées d’amères distances Un trop bref instant, deux chemins unis.
Une route pour dernier rendez-vous : Deux corps s’étreignant, mais il est trop tard Le Monde a gagné, et le désespoir Se lit en leurs yeux, à l’Autre, rivés...
Une route noire où le ciel s’éteint : La pluie qui s’en vient gifle, et cingle, et mord, Cherche à désunir ces deux-là plus fort, Et va ruisselant, aux larmes, mêlée !
Une route pour dernière agonie : En un long baiser blessé, déchirant, Se sont arrachés les cœurs des amants, Miroir des-espoirs aux ailes brisées...
Une route noire où le ciel s’éteint : La douleur qui tord au creux des entrailles, Un cœur assistant à ses funérailles Pleure, seul, assis sur un tas de cendres.