Grâce à eux, tous, mes fous, mes déments favoris, Je connais le glas de nos tristes errances Qui saccade des ondes de médisances Et pénètre nos coeurs à l'instant où l'on rit.
J'ai vu un endroit horrible et merveilleux, Où les imaginations souffrent et se noient, Deviennent bourreaux et victimes à la fois, Abîme où l'on ne voit clair qu'en fermant les yeux.
J'ai eu extrême joie dont je n'avais cure, Subi passion en même temps que torture, Et mille autre choses à la page où je lis.
Je regrette parfois ces génies incompris Lorsque je tourne la page, mais je souris : Un livre est un monde... et il leur survit!