Prisonnière de mes larmes, j'erre ici-bas sur terre, M'enserrant dans ce lourd fardeau qu'est le secret, D'une vie au goût amer qui désespère, Ces sons qui hantent nos sens et nous rendent niais,
Dans les doux bras de la nuit je me recherche, Enveloppée par des soupirs sibyllins, Possédée par les maléfices du malin, Son manteau d'ombres me fascine, il me cherche,
Si je suis perdue dans une tour de cristal, Bercée par le silence pesant des pierres, Qui meurent d'espoir sous le mutisme automnal, Brisée par le trépas charnel d'une mère,
Enchaînée à ces liens qui étreignent mon coeur, Je retiens les baisers du vent en mon supplice, Heurté à l'indifférenc' d'une dur' matrice, Emue par les pleurs qui chantent ma terreur.