Vos
poèmes

Le cœur mort du vide qui m’emplit,
La nuit qui me dévore, avale mon souffle jusqu’à la lie.

Le cadavre de mon être, souverain du néant qui m’habite
Plus jamais ne s’endort face à mon existence déconfite.

La pâleur de la mort est plus réconfortante que le silence i
Le désespoir qui m’anime ne remplace un sens factice, délit

Sans regard, sans mot est construit le squelette de mon abim
L’écho de mon rien se répercute dans les lambeaux de mon âme

L’abandon pour planche de salut aux creux de ces immondices,
Le mutisme de mon univers ronge les parois de mon cachot fro

L’absence de but, la disparition de réponses, les mots qui m
Pour dire la carence de toute ma personne et la maudire.

Pour cracher ma naissance et la faire vomir.
Pour dire mes points d’interrogations et les contredire.

Mon angoisse rythmée aux sons des battements de mon cœur,
Tant de douleurs et pas l’ombre du souffleur…

Ce noir qui m’entoure, qui m’enveloppe comme je l’aime
[comme je l’aime.
A jamais sur les routes de la mélancolie,

Meurtrie, je m’y aventure,
A petits pas, à petits pas vers ce trou.