Contemplez filles et fils ce royaume d'ici Le marbre d'Orient, les toiles nautiques vierges, Les champs Macédoniens par delà l'horizon, Chaque colonne nue, étendue, triste,
Ces monts enviés des dieux de mes deux mains bâtis Où le monde, le mien, à chaque aurore émerge, Le vent nomade doux, la roche de mon Nom ; Contemplez cet Empire à qui le temps résiste
Et, sous l'ombre de quelques oliviers, Au creux des dunes mortes, entre leurs vastes seins, Partout où le sable reste seul souverain,
Désespérez. C'est là, tout ce qui est resté La poussière, le vent, les restes de ma vie Aèdes immortels d'une gloire flétrie