Sorti des souterrains urbains Je respire enfin, L’air dilué de Paris. Coincé entre le monde réel Et Mon univers virtuel, Mes oreilles musicales Me contraignent A rester en éveil. L’œil perçant et la bouche scellée, Je vais vers ce qui m’attend ; Et je la remarque Elle. Femme au regard vide et serein. Celle qui parmi d’autres demeure Sombre, inerte et neutre. Ni joie, ni pleure, ni enthousiasme N’émanent d’elle. Ces formes dissimulées par Un paraître dénué de Toute luminosité, Me rendent presque agnostique. Sait-elle qui je suis ? Sent-elle ce que je suis ? De fil en aiguille, Elle m’aborde En tergiversant et C’est là toute sa force ! Je me nourris d’elle Telle une ambroisie. Pris à mon propre piège, Je suis acculé Dans un coin du ring Où, je le sens, Mon temps semble compté. Elle m’afflige de coups verbaux Qui emplissent mon visage de traumas : Lèvres fendues, arcades ensanglantées Et visage finalement tuméfié. Le vertige s’approche de moi. M’indiquant la marche à suivre, Je titube involontairement. C’est avec apathie que Mon corps S’empresse de caresser Le sol jusqu’alors Immaculé !