Deux regards métissés dans la soie du silence, Acte d'égarement au temple de l'amour, Parfait dans le murmure à l'aube du parcours En prières feutrées car l'amour est silence. . Le tumulte des cœurs vermeilles ses senteurs Au jaillissement bu dans la coupe sacrée; Quand la ferveur monte et l'heure arrêtée, Les sens incandescents ruissèlent créateurs, . Dépassement de soi dans sublime renaissance. Chut! L'on porte la vie! Couvée dans le levain Du secret du silence! Et l'horizon demain, Au frais de ce souffle, rosira d'espérance. . Les cils mouillés des flots de l'union immortelle S'élèvent tendrement au premier joli cri, Murmure maternel, l'expression d'un merci Vers ces astres flottants dans la voûte éternelle. . Ainsi est née la vie, discrète et impétueuse, Fibres de silence et ouragan d'émotion, Superbement tissés en élan d'affection, Lueur de pupilles, fusion voluptueuse.