Amour perdu, amour illusion, amour impossible, Désert où se lève glacial le vent de la solitude.
S'évanouit l'arc-en-ciel dans ce ciel trop bas, crayeux et Insolents Essaims de charognards tournoyant en ronde macabre Rideau de sang d'une douleur nue. Aïe ! Précipice. Vertiges Froides et sombres les journées gonflées de désespérances Assassines .
La solitude, meurtrissures du plus profond de l'être, Dépôts de sel sur les lèvres, provisions du désespoir, Nuits élastiques, humides de larmes amères, Se dresse, l'Himalaya en manteau noir.
Se creusent profonds les sillons dans la face écorchée de la Plaie dans la plaie, les réminiscences régurgitées Sur le drap lacéré du présent.
Etau de chagrin, le désespoir agite son drapeau de pirate. Tanguant au roulis d'une mémoire en naufrage, la trahison Vient s'échouer au gouffre des remords.
L'ennui s'installe, se love dans le divan des absences; Rêche et sombre son turban qui comprime l'esprit, Broie le cœur, Le corps.
Restent les mots, Eux aussi se dérobent; Epouvantail, la blancheur de la page!
Les voilà qui reviennent Moqueurs, fuyants. Ne pas tomber dans le guet-apens Aphasie Aphonie
Chant de rossignol ! Une enfant sourit ; Tels des câlins amis Resurgissent, fleurant thym et lavande Couchés un à un, Les mots Qui dessinent en pétales de roses, De fleurs d'orangers, Et de mille autres essences vie, Un cœur D'espoir empli Sur la feuille immaculée Apprivoisée Douce confidence La délivrance