La lune presque encore pleine s’est parée D’une carapace de nuages en écailles. Et la nuit se voit lentement accaparée Par un mysticisme dont le vague travaille En faveur de la nue.
Les étoiles flouées, leurs mines parvenues, Cherchent à prodiguer les rayons de leur trouvaille : Petits points de soleil dans la nuit survenue, Elles brillent, malgré les nimbus, pour que saillent Les beautés de la nue.
Le boulevard, sous ses lumières, véhément Détaille les contours de cette obscurité Et de sa fange adjacente. L’air clément Est vicié par la forme et la cécité D’un béton revenu.
Et las, j’assiste impassible à la mise à nu D’une vie nocturne dans sa complexité ; L’astre lactescent et les rats ont convenu D’une courte trêve de leurs hostilités ; Le calme est devenu.