L’astre cristallise ce qui reste de givre Alors que les plantes autorisent doucement Leurs étranges teintes damassées à revivre Ce ballet de l’aurore infusant lentement.
La froide terre diffuse l’odeur du ciel, La fin de la décomposition en volutes Du sommeil hivernal ; et les sons se permutent Dans l’éther matinal en musards substantiels.
Le rouge-gorge crépite son arrogance Retrouvée. Sous son arbre, le chat lestement, A petits pas feutrés, lentement manigance Sa fatale avancée, l’œil perlant prestement.
Les ardoises dansent sous les rayons dardés, Qui évaporent en fumerolles la rosée De la nuit humide qui s’était déposée, Paysage grivois aux visages fardés.