La nuit tombée sur mes pensées, Mon esprit s’égare au coin d’une ruelle, Un ombre maligne me poursuit, Je n’en ai pas peur, Je sais qu’elle veut me montrer le chemin, Mais mon destin je le connais, Elle me dirige, elle m’accompagne, Son souffle est glacial, Mais elle dégage une attirante chaleur, Son regard est diabolique, Et sa bouche si douce, J’admire ce rictus angoissant, Il est explicitement beau, Mais je ne comprends pas, Son sifflement devient perçant, Tandis que mes paupières s’alourdissent, Je vacille, Alors elle m’enveloppe, De ses grandes ailes noires, Telle une chauve-souris, Enfin je sens cette chaleur, Que j’attendais tant, Celle des enfers, Où ma sentence m’attend, Où ma vie s’achève, Sans aucuns regrets…
