Ton visage est entre mes mains, Cette sensation, tellement douce... Est-ce ta peau que je tiens, Ou bien mon écran quatre pouces ?
Je me perds sur ton Instagram, Sur ton Facebook, c'est mon programme. Je me demande... Ça sert à quoi ? Je cherche quelques fragments de toi.
Des images, des atmosphères, Des pièces du puzzle de naguère. Je les recolle et puis je pleure, Mais au moins sont passées les heures...
Je consomme un peu trop d'alcool, Je fuis ton souvenir qui me viole. Soudain je m'éveille en sursaut, Et lui, il revient a l'assaut.
Otage de ma mémoire visuelle, J'aurais aimé être auditif : Dieu que ta voix était belle, Que ce silence est agressif.
Cette photo, je m'en souviens, celle que j'avais prise de toi... Je préfère te voir de mes yeux qu'au travers d'une caméra. Une autre, où tu as l'air heureuse, je m'y attarde, elle me fait peur, Elle devient brusquement affreuse, Je ne sais pas qui en est l'auteur.
Mes yeux et mon cœur hémophiles, Remontent inlassablement sur ton fil. Des plus récentes aux plus anciennes, Toutes à leur manière me malmènent.
De la dernière à la première, Je vois notre histoire rajeunir. Je m'offre une pensée virtuelle : que les choses peuvent ne pas finir. Et à trop remonter le temps, je dépasse même nos débuts, Je redécouvre alors ta vie, comme celle d'une parfaite inconnue.
J'entends à nouveau tous ces gens qui me disent "y'aura un après !" Ne serait-ce pas plus sage en vrai, De se dire qu'il y eut un avant ?