Si tu venais chez moi mon frère Je t’ouvrirais en grand toutes les portes Portes de ma maison Portes de ma raison Portes de mon cœur Et de ma compréhension… Je déroulerai pour toi Les tapis d’or de l’amitié Où tu pourrais t’agenouiller Et partager avec moi Dans la chaude lumière De la fraternité Mes pains de sucre d’Orient Et mes tasses de thé… Je ne te poserai pas de questions Ne te demanderai pas ton nom Ni de quel pays tu viens Ni de quel horizon… La souffrance accrochée A tes paupières Suffirait Pour que mes mains se tendent vers toi Et t’invitent A venir réchauffer ton cœur Dans mon abri douillet Où ma femme enroulée d’amour Et de bleu étoilé Te servirait comme un roi…
Si tu venais chez moi mon frère Tu ne trouverais pas porte de fer A tes chagrins A tes peurs A tes faims Tu serais mon invité Et aurais la meilleure place Où que l’on se trouve Je te présenterai mes amis Leur regard ressemblerait au mien Pour toi La couleur de ta peau N’aurait pas d’importance Mais une seule goutte de ton sang versé Serait pour nous peine et souffrance…
Si tu venais chez moi mon frère On ne te montrerait pas du doigt On n’inventerait pas de loi Pour te différencier de moi Et nos rires se confondraient Dans les chaudes nuits d’été En plein cœur de ce reg Où nous tu serais entre nous tous Comme un touareg…
Si tu venais chez moi mon frère Nous ne te laisserions pas démunis Sans argent, sans amis Nous n’accrocherions pas d’interdits Au seuil de ta vie