Je brise mes réveils agonisants Dans mes aurores grises Et jette mes pendules au rictus du chagrin J’arrache toutes les feuilles De mes calendriers lunaires Je suspends le temps Au vol de mon espérance Aux courses effrénées de mes désirs, Aux secondes de mes matins en lambeaux Aux minutes de mes aubes tourmentées Aux heures de mes nuits incandescentes…
Et je t’attends…
Je fige l’horloge de ma mémoire lascive J’immobilise les aiguilles du cadran des regards J’arrête sur mes illusions tremblantes Le sablier des rêves troués et fuyants… Et maintenant je fixe le ciel Pour y saisir ta fuite dans les étoiles Tes fugitives apparitions dans l’arc en ciel Alors je deviens intemporelle Pour me mouvoir dans ton monde infini Peuplé de tes doutes, de tes silences Et peut-être de tes espoirs…