Chaque soir au bord d’une rivière Je sors mon calendrier Et je compte les jours solitaires Qui nous ont séparés J’endure le temps qui ne gèle Malgré la brume cruelle Le temps qui file Et défile En tristesse Quelquefois j’entends des murmures Qui dansent et marchent sur les murs Quelquefois j’hallucine En voyant des couleurs brunes Qui se dessinent En des corps amputés Assoiffés Par millier Puis j’entends leur souffle J’écoute leurs pas Je vole Mes ailes se touchent Déjà je te vois...