Que me veux-tu au juste ? Tu reviens vers moi. Je ne peux m'empêcher de t'aimer à nouveau. Et bien, si tu mouilles de mes yeux les carreaux De ton souhait, que fera mon coeur comme choix ?
Tu m'as tout été, dans mes rêves tu m'es tout. M'as-tu lu ? As-tu lu cette confiance entière Dans les mots écris par ma jeunesse si fière ? Si tu aimais l'homme qui sera jugé fou
Sois prête à supporter les injures scandées, Les aléas d'une âme aux courroux maladifs, Mais de si longues embrassades sous les ifs Ne te feront plus rien avoir à demander.
Tu es un ange, je le crois, car tu m'acceptes En ayant été témoin de mes grands délires. C'est face à des femmes comme toi que pâlirent De l'amour de la bêtise beaucoup d'adeptes.
Pourquoi donc oublier un être tant aimé Quand on peut encore voir l'amante des mers Qui veille sur elles, douce comme une mère L'est pour tous ceux qui se sont pour elle pâmés.
Elle sera le fantasme de l'égérie Toujours en nos désirs que les hommes réfutent, Et si elle le veut, aux monts qui se chahutent Tairas seule les tempêtes pour son mari.
Ainsi je suis à toi tant que tu ne m'approches Car, la déesse t'ayant offert, ô malheur ! Deux parfaits instruments qui m'ouvriraient le coeur, Fais que pour les sentir, à toi je m'accroche.
Ainsi je clos le chapitre de ton retour. Tu m'offres à nouveau le ciel, la mer et terre, Lieux où s'alimenteront mes rêves d'éther En attendant que grandisse assez mon amour.