Écoutez mes frères et sœurs Le conteur ce soir a peut-être panne En ses trames Même sa Marquise A la belle Fatiha Ce monde fantastique Une femme le haik noué sur son épaule Tient dans ses mains Un petit ballot blanc Et nulle peur dans les yeux Lorsque voici devant elle Un homme de haute stature Lui demandant dans un geste Donne ce que tu portes là Elle sourit et s’exécute Soit facile Agrippe le ballot Et fébrile ouvre les nœuds Brusquement Une lueur illumine la clairière Comme en plein jour Un démon maléfique Lance des éclairs La femme se penche et ramasse Son baluchon Et se remet en route Elle continue tranquille son chemin Et demande hospitalité La femme de la maison Son mari plus clément mesure Les bruits dehors et prie Avec insistance sa femme De la loger Elle tergiverse Mais finit par dire oui La femme tient son ballot en mangeant Pose ton paquet et restaure toi Si tu as encore faim Elle dépose dans un angle de la table Sa charge Et voit la femme du logis Y jeter regard intéressé Elle mange tout en devisant Avec le maitre de céans Qui curieux lui demande ou elle va Elle sourit étrangement