Un autre cycle de nuits dures Que je haisse mon âme mûre! Manque de soleil en hiver Fait vider les arbres sevères Et fait un double peine au coeur
Tu vois qu'un fantôme me veille De septembre à mi-janvier L'appel d'une amie ne sonne N'arrive des pas de personne De la silencieuse âme-soeur
Ces cieux gris doublés de nuages Ne peuvent pénétré nos rages Les maisons doivent être chauffées Mais un long froid reste aux pensées Reveillé nos pires frayeurs
Donc voilà ce sombre poème N'est qu'un autre hiver sans blême On y reste à genoux en prière Attend l'amante meutrière Frappe à la porte de douleur
Elle crie mon nom sans arrêt Dans les rues et dans la forêt Je cherche à mon lit du sommeil Elle saisit mon cou-de-pied Elle devient accusateur
<Tu n'a jamais su m'aimer Tu m'as quittée pour être allée Dans cette merde tu te vautres Et m'en laissée pour une autre Je te hante quand sonne l'heure!>>
Chaque nuit elle vient sans coup Et entre mon lit pas de loup Elle m'embrasse sur les lèvres Après briser tous mes sèvres Elle me quitte à l'aube, voleur
Je ne peux plus réspirer bref Mon coeur elle brise derechef Sans lumière elle me viole Comme une vieille béstiole Elle me joue comme aiguilleur
Au bout de l'hiver elle s'en va Sans un mot d'adieu délicat Mes frissons ne s'arretent pas A minuit juste je suis là Attend ma chère ravisseur
Elle ne vient plus je vous jure Moi je n'ai que mes fraiches sueurs