Vos
poèmes

Grande est ma peine, et si lourd mon chagrin
De larmes retenues. A qui vais-je confier
Ma détresse. J’implore, j’appelle en vain

Amis m’entendrez-vous, je ne sais où aller
La faute est-elle si grande, que même de vous
Qui m’aimiez, je ne peux à présent approcher

Que me reproche-t-on, faut-il qu’à genoux
J’implore le pardon de ceux qui m’accusent
Qui salissent mon nom, qui me portent des coups

Qui veulent me voir plier. Mes forces s’usent.
Je veux rester pourtant, face à ces menteurs
Pouvoir m’opposer, déjouer leurs ruses

Mais pas de main tendue, pas un seul défenseur
A fréquenter l’accusée, craignez vous d’être
A votre tour, montrés du doigt, avez-vous peur ?

Est-ce là Amitié ? Se détourner, paraître
M’ignorer, refuser l’aide demandée
Passer son chemin, agir comme des traîtres

Manquer sans honte à la parole donnée.
Me laisser seule pour mener ce combat
Contre l’injustice. Vous me donnez la nausée !

Seule donc, désormais, je ne m’en irai pas
Je resterai là, devant tous et jusqu’au bout
Vous me verrez toujours, qu’il vous plaise ou pas

On ne m’abattra pas, je resterai debout !