La pirogue glisse, mon pinceau trace un sillon d'argent Des perles de cristal,légers bijoux éphémères Naissent au bout des pagaies, dispersées par le vent.
Dans la voûte mouvante des branches entrelacées Flèches fugitives aux couleurs aussitôt effacées Des oiseaux d’arc en ciel , comme feux de Bengale Surgissent illuminant la verte cathédrale
Les hommes de bronze, à la peau luisante de sueur Rament en cadence. L’éternelle moiteur De la forêt primaire assourdit tous les sons.
La pirogue s’éloigne. De la berge où je suis Pour en garder l’image, des yeux, je la suis. Eclaboussures ! Une étincelle saute : un poisson !