Je me plais à dire Que tu aurais été mon frère Si la vie n'avait voulu détruire Cet être dont nous aurions été si fier. A quelques mois, tu as disparu Sans voir une seule fois la lumière. Jamais je ne t'aurais vu, Mais tu étais mon frère. Je me plais à dire Que les meilleurs amis nous aurions été, Si cette vie qui me fait si souvent tressaillir Ne nous avait séparé. Tu manques à mon existence Comme le soleil manque au ciel A défaut d'espérance, Je m'en remets au fiel. Je me plais à dire Que de seize mois, tu aurais été mon cadet Que juste entendre ton rire M'aurait comblée. Au-delà des liens du sang, Nous aurions été proche, Pire que des garnements, Faisant fuser les reproches. Je me plais à dire Que tu aurais été un héros Quitte à me faire souffrir, Quand je me rappelle que tu reposes là-haut. Mais tu n'es pas là. Je t'ai tant rêvé et pleuré. Jamais tu ne seras. La vie t'a rejeté.