L'amour irraisonné, la passion effrénée M'ont touchée en plein l'âme, m'ont broyée jusqu'au coeu Avoir tout avoué, se trouver évincée Mon être a implosé, c'est l'absolue douleur
Et cette petite voix, fluette et intérieure Qui répétait sans cesse que tu étais l'élu Elle soufflait sans répit et je voulais l'entendre Au point de m'égarer dans d'obscurs méandres
Ne plus vénérer l'un, adorer le suivant Même si ce dernier vous fuit obstinément Refuser l'évidence, nier l'indifférence Espérer l'impossible, supplier la romance
Avoir le souffle court, persuadée qu'en retour Tu répondrais présent à l'élan de mon coeur Fantasmer chaque nuit, rêver de ta chaleur Je n'étais plus moi-même, je n'aimais plus le jour
Et il y a eu tes mots, impitoyable sort Ils sonnèrent comme le glas annonce le trépas Intègres et délicats, respectueux et forts Ils révélaient pourtant que tu ne m'aimais pas
Je relèverai la tête, surpasserai la douleur Ignorerai le poids de ces pénibles heures Affronterai l'amour resté sans réciproque Puis d'un revers de main, chasserai l'équivoque
J'attendrai patiemment que s'éteigne la flamme Je redeviendrai mère, épouse débonnaire Me préservant toujours de vivre d'autres drames Fidèle aux choix d'hier, refoulant l'adultère...