Vaporeux éboulements, monts altiers et falaises qui manquez Sur ses épanchements ourlés d’ombre lascive Vos légers édifices projettent des ténèbres et de larges ray Au ressac des forêts brille la lampe diurne Des coupoles dorées du monastère lointain Les mouettes cassent le silence Musical du vent.
Parfois dans les steppes lisses de l’azur Où court en frémissant la lumière fauchée De nomades troupeaux lentement se déplacent, Colossaux et placides défilés Que mènent des bergers nonchalants et furtifs Leurs boucliers noirs lancent d’intermittents éclairs Des étoiles s’allument à leurs tresses de laine La lune les conduit et la pluie les poursuit Ils ne font que passer.
Sur l’œil grand ouvert du lac au regard fixe Croule le reflet blanc de floraisons légères Célestes, épanouies, mouvantes et fragiles Pensées informulées de la nature songeuse Et monte l’alouette dans la gloire du matin.