Le gosier satisfait, l’estomac rassasié Nous avons fêté la nouvelle année Cotillons, chapeaux et nez de clowns Tous l’air de sortir d’un cartoon Nous avons dansé et chanté Jusqu’au petit jour épuisés Les douze coups de minuit Ont retenti dans la nuit Couvert par le carillon des sirènes Qui forçait à la gène Quel est ce remue-ménage ? C’est peut être un misérable ? Pourtant il ne fait pas froid ce soir Une nuit de plus ou de moins sur le trottoir Ne peut nous interdire de fêter Avec entrain la nouvelle année Et si c’était toi sur ce trottoir Noyé dans un intense désespoir Parmi ces lumières et ces éclats de fête Qui à chaque échos rappellent ta défaite Tu es seul face à toi-même Tu es seul et combien même Autant que la foule t’entoure Sans jamais te porter secours Avant, toi aussi accompagnais ces gais lurons Tu dansais et chantais sans façon Sans te soucier de ce pauvre Roi En train de crever de faim et de froid Seul régnant sur son royaume Jusqu’à ce que la mort l’embaume