Il croit à ce dessein de la fable éternelle Et veut très rarement se laisser approcher Ni qu'on puisse tenter de la lui bailler belle Ce "fromage" volé, doit bien le tourmenter!
Corvus noir et brillant au long pas déhanché Sautillant pour ouvrir ses ailes et s'envoler Semble encore aujourd'hui fuir comme un mal aimé Alors qu'on le disait des Dieux, le messager...
Un sentier qui suivait la rivière en plein bois Où marchait lentement un vieil homme vers nous Allait être le lieu d'un précieux émoi Avec "Maître corbeau" qui avait rendez-vous...
"depuis plusieurs années, je le rencontre ici" Nous dit le doux vieillard dès qu'il nous aperçut. Le corvidé perché attendait son ami N'avait-t-il pas juré qu'on ne l'y prendrait plus ?
On vit pourtant l'oiseau presque immédiatement Se poser au plus près de notre compagnon, Dresser son cou vers lui affectueusement En fixant son regard de ses jolis yeux ronds ...
Plume à plume des mots, réinventaient l'image D'un certain "Saint François s'adressant"... au corbeau. Dame nature aidant, cet étrange langage Sublimait au présent la tendresse et le "beau"...
Eparpillant au sol quelques morceaux choisis L'humain se mit à rire en voyant l'animal Faire attendre longtemps son notoire appétit Préférence donnée à l'échange amical ...
Allongeant son plumage, il piocha son festin Aux pieds de son géant encor tout attendri ... Apprivoiser n'est pas sur l'autre avoir la main Mais sans doute mêler deux cœurs pour une vie ...
Révérence gardée au Poète immortel Dont les vers ont guidé ces modestes quatrains, Nous n'oublierons jamais puisque j'écris pour elle, Ce conte partagé pour hier et demain...