L'ivresse de l'instant s'éteint dans son regard. Depuis trois mois déjà il reste sur la rive Regardant s'éloigner les lumières actives, Il ne plongera plus dès la tombée du soir.
Il aimait tant ces pics dressés dans le brouillard, Impudiques, innombrables, sources contemplatives, Alors qu'il étendait ses deux ailes chétives Au soleil et au vent debout serrant la barre.
Ombres chinoises la nuit, ils étaient les gardiens Du pêcheur, de la barque et de ses va-et-vient, Et de ses compagnons qui plongent alentour.
Les formes et les couleurs, les bruits et les odeurs Se brouillent dans sa mémoire et ultime bonheur Il rêve d'un paradis sans bague comme atours.