Un royaume où l'on laisse mourir les anges, Belles fleurs se fanant trop vite pour leur âge, S'humiliant et luttant pour donner héritage A un minuscule être qui aime en échange.
Mais hélas, si l'amour est pouvoir, il ne peut Par lui-même transformer le visage du monde. Il faut voir pour cela cette figure ronde Que cet ange lui fît comme un cadeau des Dieux.
Une telle innocence a besoin de bonheur, Un besoin qu'un sauvage n'aurait su comprendre. Celui-là qui suait la violence à revendre Et amorça la chute dans les cris et les pleurs.
Mais qui leur donna ces forces si merveilleuses Qu'elles les laissaient vivre malgré le dédain. Et un grand jour peut-être forcer le destin Pour permettre à nos anges de mourir heureuses.