Le 13 novembre, je me souviens D’une larme de sang gisant En mon sein. Une explosion, un vacarme Absolument assourdissant, Le souffle des balles, les cris Dans une salle de spectacle Du Bataclan.
Le 13 novembre, à la brume D’une nuit, Des bris de verre, des éclats De pierre d’où s’échappent Les vies. Un fatras de corps meurtris Qui s’envolent vers le ciel Pour un monde meilleur, Un vœu de bonheur juste avant La seconde éternelle.
Le 14 novembre, au lever Du jour, La fin d’un cauchemar, Le silence devient lourd. Le pas se fait délicat face à l’incertitude des petites choses, Un nouveau jour se lève mais Dans nos cœurs uniquement De la souffrance en overdose.