À fleur de peau, je voudrais ressentir Le grain de ton sable chaud Sur ce corps d’ambre en devenir. Écumer le sel qui s’embrume De ta bouche, Une goutte de rosée sur ma peau, Une larme d’étincelle qui me touche, Elle remonte dans mon esprit en radeau.
À fleur de peau, je voudrais reconnaître La sensibilité de ta pénombre Derrière l’opacité de ma fenêtre. Inhaler l’épice qui transpire En ton parfum, Une lampée de miel qui m’esbroufe, Un zeste d’imagination qui m’atteint, Flèche dans l’âme, flammèche dans Un esprit qui s’essouffle.
À fleur de peau, je voudrais revenir à la nature de nos rêves exquis Face à un océan qui illuminerait Notre avenir. Terrasser le dragon qui s’agrippe à notre histoire, Une sorte de magie noire, un poison aérien, Une maladie qui s’accrocherait à notre mémoire Pour pouvoir réécrire la triste solitude Qu’elle dessine en mon chemin.