J’ai caressé mes pieds Pour ressentir le bien-être, En les remontant légèrement pour Comparer les peut-être, Effleurer mes cicatrices pour Revoir Cette blessure bienfaitrice qui A redressé mon espoir.
J’ai frôlé mes cuisses Pour les voir grandir, Dessiner le supplice d’une Croissance qui empire, Découvert la douleur, pour Essayer de contrôler Ce qui pouvait me faire peur, Et le reste, l’oublier.
J’ai effleuré mon torse Pour vouloir m’appartenir, Ressentir ma force et voir Mon cœur me retenir, Respirer de tout mon être, un Souffle à l’âme sans hésiter, Ressentir les palpitations de ma Flamme, une impression d’humanité.
J’ai caressé mon visage, Sculpté le coin de mes yeux, Où se trouve le rivage des souvenirs, Un instant des jours heureux, Apprendre à se redécouvrir au-delà Du corps, Ce qu’est la force d’un soupir bien Avant la mise à mort.