Avarice, tu es le temple de mes Complots, La toile qui glisse sur le socle De vos impôts. Une bourse fidèle à mes angoisses De velours, Un refrain isocèle pour mes nombreux Comptes à rebours.
Avarice, tu es le murmure du billet Froissé, La menue monnaie hésitante, Une attente de procès. Une procédure délicate, Une amertume diligente, La finance, manque de tact pour Les familles oppressantes.
Avarice, tu es le sirop de mes Allégresses, L’addition des zéros sur mon compte, Quelle liesse ! Le frémissement de mes dividendes Sur le cuir de mon porte-feuille, Le parfum suave d’une banque en déroute, Quel délice, bel accueil !
Avarice, tu es le guide de mes Sous-entendus, La puissance qui irrigue ma conscience, Ta vertu. Le bruissement infidèle de tes lingots Cinglants, La foudre tombée du ciel pour un Grippe-sou, feu ardent.