Écorce, je corse tes émotions à l'ombre d'un arbre en pâmoison. Un tournesol me tourne en déraison, Mais qu'en est-il encore De nos saisons ?
Écorce, j'écrase tes idéaux Au soleil d'un amour, las est Mon cœur en sanglot. Un eucalyptus me gave de tes échos, Mais pourquoi donc l'hiver Se fait-il aussi beau ?
Écorce, je caresse tes engelures Sous la neige, un doux vent De démesure. Un edelweiss me grise de Sa tendre chevelure, Mais où vas-tu printemps de Mes chaleureuses aventures ?
Écorce, je pleure tes racines à l'encre de ma plume, plus Un arbre, plus une ligne. Un dessin subtil m'éveille à cette dangereuse éventualité, Qu'adviendra-t-il de nous le Jour où nous ne verrons plus l'été ?