Vos
poèmes

Je croise la vie à chaque coin de rue,
Une rue inerte sans corps à corps,
Une ombre route, une déconvenue...

« Comme des plaques de cuir cousu,
Je la défile au fil d'or,
Je m'en voudrais de t'avoir déçu,
Malheureusement il est l'heure,
L'heure de la mort. »

C'est une heure tardive,
Une heure sans heurt,
Je me heurte à la tentative
De vouloir craindre,
Craindre de la peur.

Une peur tenace,
Qui s'amourache dans la nuit,
Une nuit sombre, une menace
Pour nos rêves tendres,
Tendres rêves évanouis.

Un rêve étrange,
Une douce voix éperdue,
Qui s'écoule et qui s'épanche
Sur un corps trouble, trouble
D'un corps défendu.

« Comme des lambeaux de bois
Sur ma peau revêche,
Je reste le cor aux abois
Pour reprendre enfin le fil,
Fil de ma voix, fil de ma pêche. »