Je goûte au sel de la vie, Un joli parfum d’amertume Qui éparpille la passion et l’ennui Sur une larme de miel, fleur de brume.
Je goûte aux zestes du chagrin, Aux relents d’une fleur, un coquelicot Qui se dépose sur le rêve d’un gamin, Un soldat préparé, au galop.
Je goûte à la douceur d’une femme Tapie sur le rebord de mes reins Qui animerait mon corps avec flamme Pour voir s’enorgueillir La fraîcheur du matin.
Je goûte à la beauté des îles, Une plage de sable blanc bordé De quelques cocotiers, Une terre où la vie ne serait Pas fragile Mais offertes aux âmes Bousculées par un difficile passé.