Haletant, Le regard loin, Je me dirige au-delà du néant, à la commissure de mon nouveau Destin.
Désespéré, Le cœur lourd aux abois, Je recherche une patrie Pour me préserver D’un futur insoutenable où La vie n’aurait plus aucun droit.
Chancelant, Une légitimité en poussière, J’aspire à un bel avenir Pour mes enfants, Ma famille qui a déjà par trop Souvent connu les affres De la guerre.
Écœuré Aux portes d’un éternel exil, Je vois mon avenir destitué, Foudroyé Par une génération d’hommes Politiques qui ne désirent que Produire des terres infiniment Stériles.
Morts ou vivants, Nous sommes des mécréants Parait-il ? Mais que reste-t-il pour Nous apparemment, Que des miettes, vos restes Abandonnés sur une île !