La femme-silence est malheureuse, C’est une évidence Creusée dans le puits des regrets, De la souffrance En jachère sans un remerciement, Aucun, Pour les heures de décrépitudes, L’abstinence de destin.
La femme-silence est en manque, C’est une dépendance D’amour qui se vide délibérément De sa substance, De son envie de vivre un jour ordinaire Et meilleur, Loin de l’homme, son encre de lividité. Une carence de liquidité : la torpeur.
La femme-silence est un objet, C’est une intolérance Du corps et de l’esprit délivré de Toute forme de puissance, D’humanité, la bienveillance effacée De la mémoire, Délavée par les années de servitude, Un nouveau siècle de désespoir.