Je patine la matière Comme je caresse ton corps, Avec douceur et manière Pour mieux faire pénétrer La lumière par tes pores.
Je travaille les éléments Comme une plume sur tes lèvres, Avec des mouvements légers et Entreprenants Pour entrouvrir la force qui Se dégage derrière la fièvre.
Je malaxe l’argile Comme j’introduis la crème solaire Sur tes fesses En un roulement léger et fragile Qui réchauffe l’organisme pour Mieux faire ressortir l’ivresse.
Je finis ma sculpture Comme j’embrasse les femmes, En ayant un léger goût Pour l’aventure, Le sel de la vie qui fait Qu’elle se désarme.