Pourquoi je ne sens plus le parfum De l’aurore, Le fruit de ma vertu évaporé par Le feu sacré de l’or ? Un rayon de lumière suintant par Les pores salées de ma vie, Un bouquet de chagrin éhonté qui M’amènera peut-être à la folie.
Pourquoi je ne sens plus battre Ma témérité, Mais ce fleuve d’impudence mazouté Par le produit acidulé de mes lividités ? Une tachycardie un peu plate me conduit Définitivement à l’apathie De ce monde en manque de tact qui me réduit Au silence, à la schizophrénie.
Pourquoi je ne sens plus l’affliction D’un destin, La commune évidence qui relie mon Outrecuidance à ton sein ? Une auréole circonspecte collationne Mon degré de vésanie, L’ultime délivrance d’une âme qui Se laissera condamner par le mépris.
Pourquoi je ne sens plus la suavité D’un instant, Une minute inconnue qui me replongera Dans mes tourments ? Un océan de perfidie pour délacer Le fil d’ivoire, l’acrimonie De ce sac de nœud dans ma mémoire qui M’a catalogué en tant qu’homme étourdi.