Pourquoi je ne touche que la mansuétude De l’être, Et non pas la beauté qui s’écoule De sa fenêtre ? Un bruissement d’aile, une simple plume D’oiseau Donne l’impression d’être irréel dans un Monde qui s’appuie à paraître si beau.
Pourquoi je ne touche que les richesses Qui se monnaient, Au lieu de renoncer aux sens moraux qui Me valorisent et me payent ? Une poignée de main, une accolade pourrait Réchauffer bien des cœurs et des âmes, Au lieu de s’employer à corrompre l’humanité Qui se complaît déjà dans les flammes.
Pourquoi je ne touche que la nature Visible de l’homme, Au lieu de croquer le fruit de la vie, Le fruit de l’envie, noble pomme ? Une pulsation cardiaque me ramène Rapidement à la raison, allocution du néant, Un défi obligeant l’humanité à reprendre Le fil de son histoire pour ne pas éconduire Le présent.
Pourquoi je ne touche plus la sensibilité De la matière, Un voile d’impunité sur mes yeux qui me Couvrent de honte, un relent bien amer ? Suis-je moi aussi atteint par cette maladie Qu’est l’inconscience virtuelle Qui nous pousse à nous éloigner d’un monde Bien plus grand, et autrement plus réel ?