Il trône en mon âme, Un sillon de noirceur, Une écaille de flamme Sur la lame de nos peurs. Un vestige, une écume, Un sentiment de mal-être, Un vertige qui s'enfume Sur le rideau sombre de ma fenêtre.
Il trône en mon cœur, Une douleur souveraine, Un souvenir moqueur, Une amitié malsaine. Un écrin de jalousie, C'est la boîte de Pandore, Un sentiment de folie, Suis-je vivant, suis-je mort ?
Il trône en mon inconscient, Un arrière-goût de poussière, Un parfum désobligeant Sur la table basse de mes prières. Un vase en cristal Où s'égoutte mes dernières craintes, Est-ce la peine capitale Qui m'attend pour cette rumeur-feinte ?