Rapacité, tu es le nerf de la guerre Et du dérèglement, Qui nous consume le corps et l’âme Dans une salve de souffrance, inopinément. Une envie indélicate de se sentir riche Comme Crésus, de se noyer dans l’argent, Un bain de promesse, pure faiblesse Pour nous et pour les autres maintenant.
Rapacité, tu es un voile de sueur Sur le front du désir, Un cœur palpitant, s’exfoliant dans un Nuage de poussière d’or, de saphir. Une rosée écarlate où s’écoulerait Des diamants à n’en plus finir, Une rivière de sang, larmes de toutes Ces victimes qui n’ont plus voulu t’obéir.
Rapacité, tu es le fruit amer de la voracité, L’avarice, Une cousine pas si éloignée eu égard aux corps Calcinés, cicatrices D’une âme inoubliable, indéfendable à cause de sa volonté, ses caprices De diva mal fagotée derrière la robe Du soir noire viciée par le vice.