Je me suis sevré de ton âme, Je me suis sevré de ta voix. J’ai retiré l’oriflamme, Ce drapeau loin de chez moi.
Je me suis sevré de tes lèvres, Je me suis sevré de ta bouche. J’ai oublié le parfum de la fièvre, Effacé cette odeur sur ma couche.
Je me suis sevré de ton amour, Je me suis sevré de tes promesses. J’ai renvoyé le courrier des beaux jours, Le reste, j’en ai fait un feu de joie. Quelle liesse !
Je me suis sevré de ton corps, Je me suis sevré de tes mains. J’ai dilapidé les regrets, ai-je eu tort De croire que toi et moi c’était sans fin ?
Je me suis sevré, du reste J’ai enfin repris ma route. J’ai réussi le sevrage, quelle peste. En valais-tu la peine, j’ai encore Un doute ?