Mes draps sont souillés par le souvenir D’une enfance maltraitée, obligé à mentir. S’effacer devant un autre qui n’était Pas moi, M’éloigner de l’apôtre de la folie, Celui qui me dictait sa loi.
Mes larmes sont creusées par le souvenir D’une porte mal fermée, offerte à l’homme Qui m’a tant fait souffrir. Mourir d’un corps qui s’envole vers D’autres cieux Pour oublier l’horreur qui se déroulait Si souvent devant mes yeux.
Mon esprit s’est enfermé au-delà De mes souvenirs Pour ne pas avoir à révéler la violence De ce que j’ai dû subir. Mon âme se reposait lorsque je me Sentais partir, De la vie je me suis éloigné pour ne plus Jamais avoir besoin de me reconstruire.