Vanité, tu es pour moi un granité, Un dessert inavouable que je savoure à volonté Comme un château de cartes, Un souvenir détaché à la violence de ce monde, Une autre forme de cruauté.
Vanité, tu es mon bien le plus précieux, Un diamant affriandant qui m’interpelle Et m’irradie à petits feux. Une étincelle de désir qui s’illumine Dans mes yeux, La lueur d’un brasier irréel qui me consume, Me rend heureux.
Vanité, tu es une source d’harmonie, La délicatesse d’une apparence supputant Bien plus que l’envie. Le trouble d’un bien-être que je convoite à l’infini D’une raison qui s’empresse de s’effacer Avant la nuit.