Une cage, des barbelés, Si peu d’espace pour respirer. J’ai pourtant toujours été sage, J’ai d’ailleurs continuellement Obtempéré. Pourquoi suis-je contraint à Vagabonder dans les nuages, Côtoyer cette douloureuse et Insinuante folie ?
Une cage en or massif, Une majestueuse vie pourrie, Gâtée. J’ai pourtant tout fait pour M’éloigner de ce monde excessif, L’exubérance est un vide qui Ne se comble jamais. Pourquoi suis-je donc puni pour Les mots que je pense, Et non par les actes de bravoures, De respect ?
Une cage en bois d’ébène, Un sacré tableau de chasse à exposer. J’ai pourtant autour de moi Un collier de haine, La peine est une douleur que Je transporte comme un boulet. Qu’ai-je fait pour devenir Un esclave à mon âge, Je ne suis pas un toutou à madame, Mais un chien de garde dévoué.