Nul ne l'a jamais vu de si près qu'on le touche. Si sa ligne infinie semble nous appeler A venir la frôler, c'est pour nous rappeler Qu'une toile parfois n'a besoin de retouche.
Qu'un regard s'enhardit à devenir farouche, Ce n'est que mirage ce qu'il a décelé. Si sa courbe sage peut nous ensorceler, Nul ne l'a jamais vue d'aussi près que ma bouche.
L'horizon sous l'azur nous paraît si lointain, Soufflant dans nos voiles l'espoir d'un lendemain, Comme cette amante qui jamais ne se donne.
Mon amazone est comme un baiser qui s’éteint ; Petit brin d’étoile sur sa bouche déteint, Qui renaît sans cesse quand sa flamme frissonne.