Voici ces quelques vers Pour toi qui roule de travers Perdant ainsi ton dernier été Tout de guingois jeté
Tu te souviens Soldat qui tombe La cohorte des jours heureux Qui tel un chapelet sous les bombes S’en va danser sous tes yeux En creux
Ô soldat improvisé par la guerre Par toutes les nations Rompu Qui marche la tête nue Et le pas décoloré sous l’orage Tu entonnes encore le chant nourricier De tes pères Pour te donner du courage Mais les eaux iront jeter ton visage Dans la boue Et tu iras comptant tes doigts Nourrir la terre De tes poux