Les chants que déclament les vents hurlants Sont comme les âmes de ce roman. Leurs voix s’entremêlent et forment l’appel Auquel personne ne répond vraiment.
Ainsi en est-il indéfiniment, Cet aria nait toujours doucement Les voix graciles s’élèvent fragiles Puis elles enflent jusqu’au déchirement
Les hurlements témoignent des tourments De ceux qui s’en vont se remémorant Leur vie finie sans possible déni, Sans répit. Tout reste sous scellement.
Le tragique est dans le déroulement De la supplique elle va se répétant Tous esclaves d’un temps qui nous enclave Et puis nous lâche au temps du dernier chant
Et pourtant au plus fort de la tempête Lorsque la colère est à son acmé N’est-ce pas l’instant précédant la fête Des astres étoilés enfin allumés ?
A ce spectacle ô combien magnifique L’Homme assiste, en tire joie et vanité La permanence des cieux est magique Il s’imagine l’avoir inventée.